Il fut un temps où il y avait un herboriste par village. Aujourd’hui il y a certes presque une pharmacie par village mais combien de pharmacies ou vous pouvez encore trouver des plantes sèches ou des des produits transformés simplement à base de plantes et de solvants (alcool, les huiles, miel, vinaigre ou distillation) destinés à extraire les principes actifs ?
La suppression du diplôme d’herboriste en 1941, la vision de l’ordre des médecins https://www.conseil-national.medecin.fr/publications/communiques-presse/pratiques-soins-conventionnelles et de la science à l’égard de l’herboristerie et des médecines alternatives https://www.franceagrimer.fr/Mediatheque/INFORMATIONS-ECONOMIQUES/PPAM/ETUDES-ET-SYNTHESES/2018/Les-metiers-de-l-herboristerie-Decembre-2018 ont mis à mal une profession vouée à disparaître.
Mais une poignée d’irréductibles s’efforcent de continuer à contourner les réglementations, à transmettre leur savoirs et savoir faire, à travailler avec les plantes sauvages tant diabolisées.
Mais tel un phœnix qui renaît de ses cendres, ça bouge dans le milieu !
Une nouvelle loi visant à réintroduire le diplôme d’herboriste, libérer quelques plantes supplémentaires du monopole pharmaceutique.
Une étude (CIRCOUPAM) de faisabilité pour l’approvisionnement en plantes médicinales, en circuit court, dans les officines de pharmacie, lancé par le syndicat SIMPLES et financé par FAM a débuté en septembre 2022 et s’est finalisé en août 2023. Le but est aussi de limiter l’importation des plantes médicinales puisque 70 % d’entre elles proviennent de l’étranger. https://fichiers.syndicat-simples.org/s/xTqSzLDWj6x7rqx
Le référentiel métier paysan.ne-herboriste présenté par la FPH (Fédération des paysan(nes) herboristes) a été accepté au RNCP, le répertoire national des certifications professionnelles. Le diplôme existe donc pour les trois ans à venir et comme pour toutes les certifications, elle devra être renouvelée au bout de trois ans.
La surexploitation de certaines plantes (notamment l’Arnica dans les Vosges), les pénuries de certains médicaments basiques, un système de soin et santé qui s’effondre pousse les consommateurs vers « les alternatifs ». Un retour au soin naturel mais surtout à l’autonomie.
Rien n’est encore fait car une bonne partie de mes collègues peinent à se dégager un SMIC ou travaillent à côté pour subvenir à leur besoin mais le ciel semble s’éclaircir peu à peu.
L’union fait la force ! C’est le mot d’ordre du week-end du 13-14-15 octobre 2023. Avec les collègues / copines, nous avons décidé de casser notre tirelire (gros frais d’inscription) et de faire un grand saut dans l’inconnu afin d’être présente sur le salon Zen et bio. L’idée est montrer que « petits » existent. Qu’en partageant un stand nous pouvons nous permettre d’être là et de prouver que nous pouvons répondre à une demande départementale en produits de soin et cosmétiques locaux et naturel.
Hydrolats, tisanes, plantes sèches en vrac, alcoolatures, baumes, huile de soin. Six petites entités : le temps des plantes, Calice, le très petit jardin, La ferme d’Angèle, Le sens des simples et les Gardiennes de la terre seront là pour exposer leur produits mais aussi pour vous conseillers et parler de nos combats et de nos groupements. Un ciné débat exposant le métier de paysan herboriste ainsi que le combat du syndicat SIMPLES sera diffusé le vendredi 13 à 12H.
Retrouvez nous au stand F16 sous l’acronyme P.A.N => plantes autour de Nantes qui rassemble une trentaine de producteur.ices, des thérapeutes et formateur.ices de Loire Atlantique et Vendée.